- Exposition duo 09 au 21 avril 2018 avec Denis Nidos
- Exposition solo du 13 au 25 mai 2024 (AMAZONE).
Je suis un homme âgé,
mais mes rêves sont tous à Byzance.
(Yeats — Sailing to Byzantium)
BIOGRAPHIE
04 décembre 1953 première intervention artistique devant un public restreint à Périgueux (Dordogne en France)
Demain sera un autre jour.
La vie est une chienne de l’enfer.
L’art n’a pas de leçon de morale à recevoir.
Les censeurs, des âmes perdues dans le couloir de l’ignorance.
Les étapes de ma vie, les rencontres, je passe la main, il serait trop long d’écrire cela, j’ai un c.v. complet qui retrace tout ça. En tous cas, toutes mes rencontres qu’elles soient artistiques ou non, ont été importantes & enrichissantes pour comprendre l’Homme.
Paradoxalement j’aime la solitude, travailler seul, mais ma curiosité fait que je peux supporter « l’autre » (jusqu’à une certaine mesure.). Je trouve que pour un claustrophobe, agoraphobe, je me porte assez bien.
Mon travail sur l’image est onirique, paradoxal, une poésie imaginaire au visuel jamais net, car un souvenir, une trace, ne le sont jamais. D’où mon interprétation & mes interventions dans mon travail sur l’image, que j’ai su transposer, du passage de l’argentique au numérique. De mes traces de paysages, portraits etc… aux vanités en passant par les corps abîmés, ce travail cohérent reflète cet intérieur où j’ai tant de choses à dénoncer, quelle drôle de constitution nous sommes fait. Tout ce qui peut se passer sous notre enveloppe corporelle, cette saleté que nous enfermons en nous où une fois que la mort nous prend, cette putréfaction nauséeuse fait de nous une immondice à l’odeur insupportable.
Je représente principalement dans mes histoires le corps féminin, plus harmonieux, plus doux que le masculin, à eux deux un antagonisme naît. Le féminin abîmé, attaché, entravé, maltraité, par le masculin mais remportera toujours le combat.
TECHNIQUE
De la photo argentique, je passe dans les années 2000, à la photo numérique.
A l’aide du procédé numérique les interventions & la manipulation sur l’image sont plus rapides & il y a moins de pertes. Tous les tirages sont imprimés principalement sur du papier Fine Art & en N/B ou monochrome.
L’artiste est là pour donner une vision, sa vision autre qu’une réalité. Il doit attirer, interpeller, déranger, parfois choquer. Il n’est pas question dans ce propos de vouloir plaire ou déplaire, de vouloir être aimé ou détesté, mais uniquement de s’exprimer.
L’imaginaire doit poursuivre sont chemin…
Arno Loth
DÉMARCHE ARTISTIQUE
La photo, mon médium, pour me souvenir, la base principale de mon travail.
un médium de silence.
un arrêteur du temps
le souvenir s’éloigne, la photo devient diffuse
le souvenir proche, la photo nette
fragments de moments.
Tranches de silence.
morceau choisi
in situ, fragmentation
moment présent à présence de l’absence
l’image est franchie.
Il m’est difficile de m’expliquer, de parler, faire de grands discours, encore moins écrire!
La photographie sert à visualiser le souvenir (immatériel) qu’on ne veut oublier.
Ne plus oublier.
Là où le souvenir nait, la réalité s’en va!!
Déjà tout petit j’étais obsédé par le souvenir, quand j’ai eu l’âge de réaliser
que la photo était un merveilleux support pour matérialiser mes souvenirs,
je l’ai tout de suite utilisé. En réalité je vie quasiment dans ou avec mes, (des) souvenirs.
La journée passée, je suis déjà dans le souvenir, le souvenir d’hier, de ma famille, de l’enfance,
je suis myope sur le futur…!
Je ne suis pas là pour chercher à reproduire, mais interpréter.
Dans la vie il y a les rêves, les cauchemars.
de la pensée à l’acte!
Un autre monde, mystère,
je travaille mes photos comme une peinture, par couches successives. Ma base est la prise de vue.
Je produis des photos, sombres, claires, non figuratives, abstraites, selon l’humeur, l’inspiration.
J’essaie de faire une poésie, une poésie visuelle. sensuelle.
Je ne suis pas là pour représenter, reproduire la réalité, ta réalité… mais la fuir!…
La vie n’est pas toute rose, toute lisse, elle est torturée, une partie belle, une partie tordue. Peau lisse laissant apparaître
le squelette, le crâne, avec les défauts du façonnage du temps passé sur ce corps.
A la question : “tu crois au Diable?”, je réponds “je ne crois pas à Dieu, donc je ne crois pas au Diable, par contre je crois aux légendes…”
“L’art n’a pas de leçon de morale à recevoir”.
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Crédit photo SUD OUEST : Philippe Greiller